Thérapie narrative

La thérapie narrative considère que la souffrance psychique est engendrée par le fait que la personne est bloquée dans un  récit sur sa vie, et que c’est cette histoire qui est génératrice de douleur. Elle ne vise pas à détruire ce récit, mais à le dissoudre, à le relativiser, en faisant apparaître à son côté d’autres histoires, plus agréables, plus formatrices. En effet, souvent, l’histoire que nous racontons, ou que nous nous racontons, de notre vie est celle de nos échecs. Or, en parallèle, pourraient être élaborées d’autres histoires, basées sur nos réussites, nos compétences, nos envies.

Dans la thérapie narrative, le rôle du thérapeute consiste à supprimer l’identification de la personne avec son problème et à tisser d’autres histoires, après avoir identifié et développé les réussites, les compétences, les initiatives exceptionnelles de la personne.

La thérapie narrative a été inventée en Australie par Michael White dans les années ‘90. Elle fait aujourd’hui partie des courants importants de la psychothérapie.

La thérapie narrative fait partie des thérapies systémiques, car elle considère que nous sommes construits de manière essentielle par le regard de notre entourage.

Elle fait partie des thérapies brèves.

La thérapie narrative convient pour résoudre tous les types de problèmes

La thérapie narrative convient pour résoudre tous les types de problèmes, mais elle obtient des résultats exceptionnels avec le mal-être, les traumatismes divers et répétés, le sentiment d’abandon, le manque de confiance en soi, les problèmes de couples,les  difficultés de communication, et les difficultés liées au harcèlement. Elle s’applique aussi bien aux adultes qu’aux enfants ou aux adolescents. C’est sans doute une des thérapies les plus efficaces avec les enfants.

Hypnothérapie

L’hypnothérapie n’a rien à voir avec les séances d’hypnose à la Messmer, telles qu’on les voit dans les spectacles grand public. Il ne s’agit pas d’une technique pour impressionner le public. Pas davantage, il ne s’agit nullement de manipuler les personnes, même à leur avantage.

L’hypnothérapie est simplement une technique qui permet d’accéder directement aux ressources inconsciences des personnes.

Elle se base sur l’idée que chacun dispose des compétences dont il a besoin pour surmonter les épreuves, mais que, parfois, les accidents de la vie font qu’on n’est plus en contact avec celles-ci. Elle fait partie des thérapies brèves.

Contrairement à l’idée généralement acceptée, il n’y a pas de personnes sensibles à l’hypnose et d’autres qui y seraient réfractaires. Mais cela ne signifie pas qu’il suffit de faire une ou quelques séance(s) d’hypnose pour régler un problème.

Dans les thérapies brèves, nous considérons que le comportement qui pose problème est d’abord une recherche de solution, qui finit par devenir inadaptée. Il ne sera donc pas question de supprimer la solution devenue inapte sans avoir auparavant identifié le problème de base et d’y avoir apporté d’autres résolutions.

Dans le cadre d’Eulalie, à Mons ou à Asquillies, l’hypnose ne sera pas systématiquement utilisée. Elle le sera en association avec d’autres outils des thérapies brèves, lorsqu’elle sera jugée par le thérapeute la technique la plus à même d’oeuvrer à l’objectif établi entre la personne en demande et le thérapeute.

L’hypnothérapie fait partie des thérapies systémiques, car elle considère que nous sommes construits de manière essentielle par le regard de notre entourage.

Philothérapie

La philothérapie part du principe qu’il est sain de ne pas être bien adapté à un monde malade. Comme dans les thérapies brèves, il s’agit dès lors d’aider la personne à réduire sa souffrance, mais nullement à rendre les personnes adaptées et fonctionnelles à ce monde.

De nombreux problèmes qui mènent en thérapie sont aussi très régulièrement des questions existentielles traitées par la philosophie. Face à un deuil difficile, par exemple, il pourra être pertinent d’envisager non seulement les croyances métaphysiques de la personne, mais également diverses conceptions de la mort, telle qu’elle est traitée depuis des millénaires par les philosophes. De même, la philosophie peut permettre d’ouvrir le champ des possibles quant aux questions liées aux relations personnelles et à l’amour. La thérapie de couple, les problèmes de relations peuvent donc être abordés aussi avec des outils philosophiques. Et il en va bien sûr de même de tous les dilemmes, des conflits de valeurs, des décisions à prendre, où la philothérapie peut offrir une approche pertinente. En outre, depuis l’Antiquité, la philosophie est aussi considérée comme un puissant outil pour se libérer de ses peurs.

On voit donc combien la philosophie a, dès ses origines, une vocation thérapeutique. Mais on sait aussi que les thérapeutes et psychothérapeutes se réfèrent très souvent aux philosophes, d’Epicure à Wittgenstein en passant par Foucaut ou Spinoza, entre autres.

Le but n’est pas d’adopter la vision d’un philosophe quel qu’il soit sur la mort ou l’amour, mais d’utiliser les points de vue philosophiques pour mener plus loin son questionnement, toujours dans une dimension pratique visant le mieux-vivre.

Le thérapeute veillera donc à aider la personne mettre en évidence les discours sociaux qui renforcent les comportements problématiques. Que l’on pense seulement aux discours sur l’image idéale du corps, qui renforce les troubles de l’alimentation et l’estime ou le manque de confiance en soi.

Au sein d’Eulalie, la philothérapie est considérée comme un outil supplémentaire au service de l’objectif de la personne. Elle a en commun avec les thérapies brèves un mode de questionnement, qui vise non pas à donner des règles, des valeurs ou des préceptes, mais à permettre à la personne de les trouver en elle. Le thérapeute n’impose donc pas ses normes, mais aide la personne à mettre à jour ses valeurs et ses conceptions. C’est déjà ce que visait Socrate avec la maïeutique. La méthode, adaptée à notre époque, reste toujours pertinente.

 

La philothérapie s’allie donc aux autres formes de thérapie. Elle s'associe particulièrement bien avec la thérapie narrative.

 

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’est nullement besoin d’avoir des connaissances philosophiques ou même d’être un adulte pour utiliser les outils de la philosophie dans une vision thérapeutique. Les enfants et adolescents peuvent aussi y trouver un bénéfice.